Comprendre la décentralisation avec Sparkso

La décentralisation est aujourd’hui au cœur de l’écosystème des cryptomonnaies. Et parce qu’elle fait office de principe canonique de la Blockchain, il s’agit là de l’une des notions les plus utilisées par les acteurs de cette technologie révolutionnaire. Des milliers d’heures de recherche et des milliards de dollars en hashrate ont déjà été consommés, afin de mettre en place des systèmes décentralisés, de protéger cette décentralisation et de l’améliorer.

Il s’agit pourtant d’une notion dont la définition reste nébuleuse aux yeux du grand public, tant elle peut être déformée et utilisée tantôt comme argument marketing, tantôt comme moyen de discréditer la concurrence dans l’univers exigeant des applications décentralisées.

Ainsi, pour bien cerner ce qu’est un système décentralisé, il serait d’abord judicieux de saisir ce qu’il n’est pas. Considérons alors l’illustration ci-dessous, qui donne une idée de ce qu’est la décentralisation en l’opposant à la centralisation et à la distribution :

Illustration ci-dessous

De ce schéma, l’on peut comprendre qu’un système centralisé se compose d’une seule entité qui contrôle et décide du mode de fonctionnement d’un réseau entier d’autres entités. L’on peut citer pour exemple le système de fonctionnement d’une entreprise, où le pouvoir est centralisé dans le poste de CEO qui donne la direction en ce qui concerne l’activité interne et externe de l’entreprise.

Pour sa part, un système distribué implique que plusieurs entités autonomes assurent et pérennisent, de façon cohérente, le  fonctionnement global d’un réseau, sans pour autant en être des organes décisionnaires. Un système distribué est par exemple Internet, celui-ci se matérialisant par la connexion de nombreux systèmes informatiques indépendants, dans différents emplacements géographiques, pour partager des informations et des ressources de manière continue.

Mais qu’est-ce qui distingue donc la décentralisation ? Comme vous pouvez le comprendre à ce stade, il ne s’agit ni d’un système contrôlé par une seule entité, ni d’un système dont le mode de fonctionnement repose en tout point sur la conjonction de plusieurs acteurs.

Un système décentralisé est en fait un système qui ne concentre pas le contrôle et le pouvoir de décision dans une seule entité, mais dans plusieurs entités censées être indépendantes les unes des autres. Par exemple, un système gouvernemental démocratique est décentralisé car l’ensemble des décisions ne sont pas uniquement prises par le chef de l’Etat. Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont en effet répartis entre différentes entités autonomes. De plus, certains pouvoirs sont décentralisés géographiquement, par régions ou par Etats.

Prenons le cas de Facebook. Il s’agit d’un système dans lequel les utilisateurs ne possèdent pas leurs données. Malgré la connexion à la plateforme via des identifiants, leurs données sont stockées au niveau des serveurs de Meta.

L’utilisation d’une blockchain décentralisée pour la gestion des données confère alors aux utilisateurs la possession de leurs données, car celles-ci deviennent accessibles à un grand nombre d’acteurs faisant fonctionner le réseau (décentralisation oblige), mais demeurent néanmoins cryptées grâce aux fonctionnalités de cryptographie qui caractérisent la Blockchain. Ainsi, seul l’utilisateur concerné est à même de télécharger ses données et de les utiliser dans une forme non cryptée.

Plus précisément, la Blockchain utilise une technologie appelée « cryptographie asymétrique », basée sur le chiffrement à clé publique et à clé privée, chose qui permet à un utilisateur d’être le seul à pouvoir consulter ses données dans leur forme non cryptée (via la clé privée). La cryptographie asymétrique permet également à ce même utilisateur d’être le seul à pouvoir produire des données signées en son nom (via la clé publique).

Maintenant que vous avez cerné précisément cette notion de décentralisation, voyons selon quels axes celle-ci se décline dans le monde de la Blockchain.

“Seul l’utilisateur concerné est à même de télécharger ses données”

Vitalik Buterin, le fondateur d’Ethereum, dans son article Meaning of Decentralization dont nous reprenons les idées principales, définit les axes suivants :

• La (dé)centralisation architecturale: elle questionne le nombre d’ordinateurs composant un système, et détermine ainsi le nombre de machines pouvant être simultanément hors service dans ce système sans que celui-ci ne devienne inaccessible.

• La (dé)centralisation politique: elle questionne le nombre d’individus ou d’organisations ayant le contrôle sur les différentes machines constituant un système.

• La (dé)centralisation logique: elle questionne l’interface et la structure des données, que contient et maintient un système ; il s’agit notamment de savoir si cette structure se compose d’une instance unique ou bien s’il y a de multiples instances.

Plusieurs visages pour la décentralisation, d’accord, mais pour quels avantages, au juste ?

Il existe plusieurs raisons qui expliquent l’intérêt récent porté à ce phénomène de décentralisation des systèmes de gestion de données (et de paiement, en particulier) :

• Tolérance aux pannes : un système décentralisé est moins susceptible de tomber en panne. En effet, il est moins probable qu’un ensemble de systèmes indépendants tombent en panne simultanément, en comparaison avec un système ayant un composant unique.

• Résistance aux attaques: un système décentralisé est moins susceptible d’être attaqué, ou de laisser aux pirates un point d’entrée, car attaquer simultanément de multiples entités composant un système (cf. attaque des 51%) demande plus de moyens et d’expertise en comparaison avec le cas centralisé, où il suffit seulement d’attaquer le composant central pour mettre l’ensemble du système en défaillance, ou en détourner la fonction.

• Résistance aux collusions : un système décentralisé, implique qu’il est plus difficile pour ses participants de s’entendre et d’utiliser leurs rôles respectifs dans ce système. Cela potentiellement dans le but d’agir de façon à pouvoir tirer des bénéfices aux dépends des autres participants. Les utilisateurs, citoyens, clients ou employés d’un système centralisé n’ont pas la capacité de coordonner leurs actions. Ils peuvent ainsi plus facilement se retrouver à la merci d’une autorité mal intentionnée.

En conclusion, une blockchain décentralisée fournit un système d’information qui, en plus d’être autonome, est résistant aux pannes et affiche un potentiel de corruptibilité extrêmement limité. D’autre part, il est sécurisé à moindre coût. En effet, il ne nécessite pas de serveur de données dont la sécurité et la maintenance seraient gérées par une autorité unique, générant alors des frais très importants.

Construite dans la blockchain Polygon, Sparkso est une marketplace de services décentralisés. Il s’agit d’identifier des projets B2B/B2C viables et rentables MAIS qui gagneraient davantage à être implémentés dans un écosystème blockchain. Les projets en question sont ensuite revisités afin d’introduire des fonctionnalités blockchain dans leur conception (en particulier en matière de décentralisation), puis de les intégrer à la marketplace sous forme d’applications.

A l’heure actuelle, Sparkso à déjà deux projets de services décentralisés à proposer à ses utilisateurs, respectivement dans les domaines de l’éducation et du business.

Sparkso dans le secteur de l’éducation

Sparkso propose à ses clients  l’utilisation de NFTs consultables sur une blockchain publique comme preuve d’un diplôme ou d’une certification. Cela leur permettra de valoriser à l’international leurs compétences et expertises professionnelles, étant donné  que les NFT sont des titres de propriété authentiques et infalsifiables. Ils attesteront dans ce cas précis que le diplôme ou la certification ont bel et bien été établis par tel établissement et au bénéfice de tel candidat.

De plus, en amont de l’émission de NFT, l’utilisation de smart contrats sera systématiquement imposée tout au long des processus de contrôles et d’examens, de façon à s’assurer que le candidat ne « réussisse » pas par complaisance ou erreur humaines.

Ce service est par ailleurs bénéfique pour les universités et les organismes de certification, car les formations, les examens et les attestations sont générés à moindre coût et sont disponibles sur une blockchain publique. Ils peuvent ainsi intéresser une audience plus large, et susciter des partenariat en tout genre.

Sparkso dans le secteur du business

Sparkso intègre une plate-forme de mise en relation des entreprises, entrepreneurs, porteurs de projet et autres acteurs du monde des affaires afin de les aider à trouver le bon partenaire, au bon endroit et au bon moment.

L’originalité de cette plate-forme réside dans le fait qu’elle soit développée dans la Blockchain, au niveau d’un écosystème décentralisé permettant aux utilisateurs d’interagir de façon sécurisée, ne nécessitant pas d’intermédiation et limitant, de ce fait, les frais de façon notable. De plus, la plate-forme ne s’arrête pas uniquement à une mise en relation dans un cadre décentralisé, mais prévoit aussi des outils clé en main pour permettre à ses utilisateurs d’automatiser leurs partenariats, et ce, via l’automatisation des conditions de leur collaboration grâce au déploiement de smart contracts. Il s’agit de garantir les intérêts de l’ensemble des parties prenantes à un partenariat, sans besoin de recourir à un tiers de confiance.